Voici une légende de la soul !!! Merci à Wikipédia pour toute ces informations !!
Al Green est un auteur, compositeur, producteur et chanteur soul américain. Bercé par les pionniers du genre (Ray Charles, Sam Cooke, Solomon Burke), il en fut l'un des plus célèbres représentants durant les années 70.
Fils d'un métayer, il commence à chanter à l'âge de neuf ans dans un quartette de Forrest City que lui et ses 3 frères avaient fondé, les "Greene Brothers". Ils partirent en tournée dans le sud au milieu des années 1950 jusqu'à ce que la famille déménage à Grand Rapids dans le Michigan, et chantèrent alors dans le Michigan. Son père le sortit du groupe après l'avoir surpris en train d'écouter Jackie Wilson.
Adolescent, Al Green forma un groupe appelé "Al Greene & the Creations" avec des amis du lycée. Deux d'entre eux, Curtis Rogers et Palmer James, créèrent un label indépendant appelé Hot Line Music Journal. Le groupe, bientôt rebaptisé "Al Greene and the Soul Mates", enregistra un single pour le jeune label, faisant de Back up train (1967) le premier tube du jeune prodige (5è des ventes R&B). Alors que le succès des Soul Mates s'essouflait, Greene rencontra Willie Mitchell, n°2 de Hi Records à Memphis. Le musicien l'embaucha comme chanteur pour son groupe lors d'un spectacle au Texas et, par la suite, fit signer Greene en solo.
Désormais engagé chez Hi Records, Al Green (qui a ôté un "e" à son nom de scène) enregistre "Green is Blues" (1971), un tout premier album produit par Mitchell. Si l'album reçoit un succès mitigé, aucun des titres ne parvenant à se classer dans le Top R&B, Green is Blues pose les bases de l'oeuvre Green : valorisation de la basse, nombreux vents, primauté de la voix du chanteur. Celle-ci, particulière, ne décolle réellement qu'avec la reprise du tube des Beatles I Wanna hold your Hand ; Tomorrow's dream et Get back baby révélent clairement, en outre, le potentiel musical du jeune chanteur.
Si la recette ne change pas véritablement, l'accueil que le public fait à son deuxième album lance la carrière d'Al Green. Sur "Al Green Gets Next to You" (1971) apparaissent en effet ses premiers tubes, bien servis par une voix que le chanteur maîtrise mieux désormais. You Say It, Right Now Right Now, I Can’t Get Next to You et Tired of Being Alone sont bientôt remplacés dans les charts R&B et Pop par les extraits du troisième album de Green, "Let's Stay Together" (1972). La machine commerciale est bien lancée et se poursuivra jusqu'en 1975, le sommet étant atteint avec You Ought to Be with Me, du 4è et probablement meilleur album du chanteur, "I'm Still in Love with You" (décembre 1972) (la concurrence avec "Call Me", sorti quelques mois pls tard, fait certes rage en 1973).
Ainsi se succèdent les titres qui font d'Al Green, au début de la décennie 1970, un des représentants les plus emblêmatiques de la musique soul. La voix maîtrisée, la basse a quelque peu laissé place à la première guitare et au clavier, donnant souvent aux singles une efficacité imparable : Let’s Stay Together (premier des ventes R&B et Pop), Look What You Done for Me, I’m Still in Love With You, Call Me (Come Back Home), Here I Am (Come and Take Me), Sha La La (Make Me Happy), L-O-V-E (Love).
Le tournant dramatique
C'est ainsi bien au sommet de sa carrière qu'Al Green voit son destin frappé par le malheur. Le 18 octobre 1974, Mary Woodson, une amie, versa de la pâte de maïs bouillante sur lui alors qu'il s'apprêtait à se doucher ; brûlé gravement, criant de douleur, il entend son agresseur prendre la fuite et, dans la chambre voisine, se donner la mort[1]. Profondément choqué, Green voit dans le drame un signe divin et décide d'agir en conséquence. Bientôt converti au christianisme, il achète une église et se fait ordonner pasteur du Full Gospel Tabernacle à Memphis.
La révolution de l'homme transparait peu à peu dans l'oeuvre de l'artiste, les LPs "Full of fire" et "Have a Good Time" témoignant d'une certaine gravité jusque là absente du repertoire musical de Green. Le chanteur ne classe guère plus ses singles dans les charts Pop, et sa relation avec Mitchell se déteriorent, amenant le couple à rompre leur travail commun en 1976. Green monte son label, American Music, et produit seul "The Belle Album" (1977), sa dernière oeuvre soul saluée et reconnue.
Victime d'un nouvel accident, cette fois sur scène (1979), Green décide radicalement de mettre un terme définitif à sa carrière R&B. Rarifiant ses apparitions, désormais réservées aux offices religieux, il multiplie les projets gospel (pour lesquels il remportera un total de 8 Grammy). En 1984, Robert Mugge lui rend hommage en réalisant "Gospel according to Al Green", un documentaire incluant des interviews du chanteur et des extraits d'offices en son église.
Un difficile retour
Après avoir passé quelques années à ne chanter que du gospel, Al Green renoue avec ses origines musicales. Entre des albums plus orientés R&B, donc, il enregistre un duo avec Annie Lennox, Put a little love in your heart (1988) ; En 1994, son duo avec le chanteur de countryLyle Lovett mélangea country et R&B, lui faisant gagner un neuvième Grammy, cette fois dans la catégorie pop music. Son album Your heart's in good hands (1995), reçoit de bonnes critiques mais ne convainc pas le public ; il entre au Rock and Roll Hall of Fame la même année.
En 2000, il publia Take me to the river (Amène-moi à la rivière), un livre retraçant sa carrière. Il reçut un Grammy pour l'ensemble de son œuvre en 2002. En 2003 il sort un album non religieux : I can't stop, la première collaboration avec Willie Mitchell depuis l'album de 1985 He is the light. Puis en mars 2005 sort Everything's ok, la suite de I can't stop.
Al Green est entré au Gospel Music Hall of Fame de la Gospel Music Association. Il continue ses tournées et prêche toujours au Full Gospel Tabernacle de Memphis.
Précisons aussi qu'Al Green est apparu en guest star - au même titre que Barry White - dans la série Ally Mc Beal, lors de la saison 2 et 3.